
L’IRCM n’est pas peu fier de souligner que Laura Quirion, candidate au doctorat en biologie moléculaire à l’Université de Montréal dans le laboratoire du Dr Jean-François Côté, se voit récompensée par le prix Relève étoile Jacques-Genest du Fonds de recherche du Québec pour son article «Mapping the global interactome of the ARF family reveals spatial organization in cellular signaling pathways», publié en mai 2024 dans le Journal of Cell Science.
Voir ainsi un talent scientifique se déployer au sein de notre institut et recevoir une juste reconnaissance me remplit de joie, a souligné le Dr Jean-François Côté, qui est aussi président et directeur de l’IRCM, ajoutant : l’excellence en science exige travail acharné et passion. Laura incarne parfaitement ces vertus cardinales qui pavent la voie aux découvertes thérapeutiques de demain.
Une cartographie inédite des interactions cellulaires
L’étude de Laura porte sur les protéines ARF et ARL, qui jouent un rôle clé dans le fonctionnement des cellules en agissant comme des «commutateurs» moléculaires. Ces protéines permettent d’activer ou d’inhiber certaines fonctions cellulaires, mais leur mode d’action précis restait en grande partie inconnu. Grâce à une technique innovante appelée BioID, Laura Quirion et son équipe ont dressé une carte détaillée des interactions entre ces protéines et d’autres composants cellulaires.
L’analyse a révélé environ 3000 interactions, mettant en lumière des localisations inattendues de certaines protéines, notamment ARL4D et ARL10. Cette découverte aide les scientifiques à mieux comprendre où et comment ces protéines exercent leur influence dans la cellule. L’étude a également mis en évidence que la protéine ARL14, encore peu étudiée, est présente uniquement dans l’estomac et les intestins.
Vers de nouvelles perspectives en biologie cellulaire
L’un des résultats marquants de la recherche est la mise au jour du rôle de la protéine ARL14 dans l’activation de la phospholipase D1, une enzyme qui intervient dans la régulation des membranes cellulaires. De plus, cette protéine semble jouer un rôle clé dans le transport de certaines molécules à l’intérieur des cellules en interagissant avec un complexe appelé ESCPE-1.
Ces avancées fournissent des informations précieuses sur l’organisation des protéines ARF et ARL dans la cellule et préparent le terrain à de nouvelles recherches pour mieux comprendre leur action dans diverses maladies. Grâce à ces découvertes, Laura Quirion contribue à faire progresser la compréhension du fonctionnement cellulaire, ouvrant la voie à d’éventuelles applications médicales.