Maladie inflammatoire intestinale

Maladie inflammatoire intestinale

Une compréhension nouvelle porteuse d’espoir

De gauche à droite : Emma Darbinian et Emilia Liana Falcone

Des travaux issus du laboratoire de la Dre Emilia Liana Falcone, directrice de l’Unité de recherche en microbiome et défenses mucosales à l’Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM), et tout juste publiés dans la prestigieuse revue scientifique Blood constituent de précieuses avancées dans la compréhension de la maladie inflammatoire intestinale et des avenues de traitement les plus prometteuses pour ce mal invalidant.

Le laboratoire de la Dre Emilia Liana Falcone étudie de longue date la maladie granulomateuse chronique (chronic granulomatous disease – CGD), qui est une déficience immunitaire acquise génétiquement faisant en sorte que les patients atteints sont plus susceptibles à certaines infections et à l’inflammation. En effet, plus de 50% de ces individus souffrent de maladie inflammatoire intestinale. 

Le laboratoire Falcone est le premier à avoir démontré l’importance du microbiote intestinal dans la maladie inflammatoire intestinale associée au CGD. Dans cette nouvelle étude dont la candidate du PhD, Emma Darbinian, est première auteure, l’équipe a démontré que la réponse immunitaire du microbiote perturbé dans le CGD, varie selon la mutation génétique et la protéine causant la maladie. Plus spécifiquement, la forme la plus courante de CGD, causée par un déficit de la protéine gp91phox, mène à une activation de l’inflammasome NLRP3 à la barrière intestinale lorsque le microbiote est perturbé. Par ailleurs, la deuxième forme plus courante de CGD, causée par un déficit de la protéine p47phox, mène à une production augmentée de réactifs de l’oxygène à la barrière intestinale. 

L’importance de cette découverte

Ces découvertes mettent en relief le fait que le traitement pour la maladie inflammatoire intestinale dans le contexte du CGD devrait peut-être être personnalisé et adapté selon la mutation et la protéine affectée.

Par ailleurs, l’équipe de recherche a découvert une nouvelle cible thérapeutique (l’inflammasome NLRP3) pour la forme la plus courante de CGD (causée par le déficit en gp91phox). Des travaux en lien avec le rôle d’un inhibiteur de l’inflammasome NLRP3 dans des souris CGD ayant un déficit en gp91phox sont en cours.

Plus largement, ces travaux font avancer la compréhension de la pathogenèse des maladies inflammatoires intestinales en général.

Lire l’étude

Remerciements

La Dre Falcone et Emma Darbinian tiennent à remercier les coauteurs et collaborateurs aux États-Unis / NIH : Dr Steve Holland, Dr Thomas Leto, Dre Agnes Donko, Dre Yu Han et Dre Prabha Chandrasekaran.

Le laboratoire Falcone est soutenu par une Chaire de recherche du Canada de niveau 2 (CRC2) sur le rôle du microbiome dans les erreurs innées de l'immunité et les conditions post-infectieuses, les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et le Fonds de recherche du Québec (FRQ) - Chercheurs Boursiers Junior 1.

Les travaux ont également été soutenus par le NIAID Transition Program in Clinical Research Award, le John R. Evans Leaders Funds de la Fondation canadienne pour l'innovation (FCI), la Chaire de recherche de la Fondation J-Louis Lévesque, la Fondation Mirella et Lino Saputo, et la Fondation de l’IRCM.

L'équipe remercie tout particulièrement les membres des plateformes d’imagerie, d’histologie, de biologie moléculaire, de la bio-informatique et de l’animalerie de l’IRCM. 
 

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