
Ces jours-ci, Élise ne chôme pas. En effet, la jeune femme de 29 ans combine depuis plusieurs semaines, son activité professionnelle de travailleuse sociale avec un entrainement pour le moins intensif en vue de courir un demi-marathon, en avril prochain, aux côtés de ses parents, ses alliés de toujours dans sa maladie. Tous trois profiteront de cette course pour réunir des fonds au profit de la Fondation de l’IRCM, et plus spécifiquement pour le projet BETTER.
Le projet BETTER est une initiative de recherche canadienne menée par des chercheurs, des personnes vivant ou ayant un enfant qui vit avec le diabète de type 1 (incluant LADA), des professionnels de la santé et des décideurs. Sa mission consiste à améliorer la vie des personnes vivant avec le diabète de type 1 au Canada en s’appuyant sur la recherche, en offrant des formations et des ressources adaptées, et en sensibilisant le public aux défis quotidiens de la vie avec cette condition.
Si une telle épreuve de fond constitue déjà un exploit pour une personne qui ne fait face à aucun défi physique particulier, dans le cas d’Élise, l’entreprise est complexe. Diabétique de type 1, Élise sait pertinemment que l’activité physique, surtout lorsqu’elle est intense, a un impact parfois imprévisible sur sa glycémie. Ceci l’oblige à surveiller plus étroitement encore que d’habitude son alimentation ainsi que ses ajustements d'insuline, et à faire des essais-erreurs selon l'heure et la durée de l'entrainement.
Cela fait partie des multiples éléments qu’une personne vivant avec le diabète doit prendre en compte au quotidien. C’est une charge mentale supplémentaire dont les gens qui ne sont pas diabétiques n’ont pas forcément conscience.
C’est pour sensibiliser le public aux défis de vivre avec le diabète, mais aussi et surtout, pour redonner à l’IRCM qu’Élise s’est lancé ce défi, avec ses parents. À l’orée de l’âge adulte, Élise a pu bénéficier d'une transition des soins pédiatriques vers les soins généraux et être prise en charge par la Clinique de l’IRCM. Ayant participé depuis 2013 à des projets de recherche sur le diabète de type 1 à l’IRCM, elle est suivi depuis par le Dr Rabasa-Lhoret, grand expert du domaine.
« J'ai reçu un diagnostic de diabète de type 1 à l'âge de 9 ans. Cela fera 20 ans en avril 2025. J’ai toujours tendance à dire que je suis chanceuse de l’accompagnement que j’ai eu. C’est un des éléments qui m’a permis d’être résiliente. Chanceuse aussi d’avoir une maladie assez commune pour laquelle il y a de la recherche. L’équipe de l’IRCM est compétente, proactive et à l’affût des avancées technologiques. Depuis mon diagnostic, la gestion de ma maladie a beaucoup évolué et pour le mieux, grâce à la recherche et au développement de nouvelles technologies. J'espère encore des avancées, et par cette course, je souhaite contribuer à amasser des fonds pour la suite des découvertes. C’est pour ces raisons que nous choisissons d’amasser des fonds pour l’équipe de recherche de l’IRCM. »
Malgré tout, le diabète reste un défi quotidien, pour elle comme pour tous ceux et celles qui vivent avec cette condition complexe. Ainsi, Élise veut-elle faire bénéficier les autres de la recherche et des soins prodigués à l’IRCM.
« Encouragez-nous à poursuivre notre entraînement, mais surtout soutenez la recherche pour continuer d’améliorer les conditions de vie des personnes vivant avec le diabète. Ça fait aussi partie de ce qui favorise la résilience! »