Visage de la relève: Marguerite, scientifique dans l’âme

Visage de la relève: Marguerite, scientifique dans l’âme

Depuis plus d'un demi-siècle, l'IRCM contribue au développement et à la formation de générations de scientifiques du monde entier. Chaque été, grâce aux Bourses IRCM pour jeunes chercheurs et chercheuses, les laboratoires de l’Institut ouvrent leurs portes à des étudiants et étudiantes du 1er cycle, afin de leur permettre de s’immerger dans un environnement de recherche multidisciplinaire, enrichissant et propice à l’apprentissage.

Cet été 2022, Marguerite Cusson s’est jointe à l’IRCM pour ainsi réaliser un stage au sein du laboratoire du Dr Martin Sauvageau, directeur de l'Unité de recherche en ARN et mécanismes non codants des maladies à l’IRCM. Elle a entamé cet automne 2022 sa deuxième année au baccalauréat en biochimie et médecine moléculaire de l’Université de Montréal. 

Pourquoi avoir choisi la recherche biomédicale?
Depuis l’âge de 6 ans, j’ai une grande curiosité pour le corps humain, son fonctionnement et les nombreux mécanismes qui le composent. J’ai naturellement voulu allier cet intérêt pour les sciences de la santé à une deuxième passion, quand est venu le temps de faire mon parcours collégial au Cégep de Saint-Laurent. J’ai ainsi obtenu un double-DEC en musique et sciences de la nature. Chacun des deux programmes venait pour moi équilibrer l’autre; ils m’ont appris la discipline ainsi que la gestion de projet à long terme. Puis, pour approfondir les bases moléculaires de la médecine, je me suis inscrite en biochimie et médecine moléculaire à l’Université de Montréal où je viens de finir ma première année.

Parle-nous de ton expérience de stage à l’IRCM
Impatiente de m’immerger dans l’aspect pratique de la recherche, j’ai commencé mes démarches pour effectuer un stage en laboratoire dès ma première année au baccalauréat. J’ai eu l’occasion de lire le résumé d’un projet étudiant sur l’identification et la caractérisation de triplex ARN:ADN, et cela a tout de suite attiré mon attention. 

La recherche sur les ARNs a toujours été centrée sur l’interaction entre l’ARN et les protéines. Toutefois, le laboratoire de Martin Sauvageau s’interroge sur les autres aspects méconnus de l’ARN. Les triplex ARN:ADN sont des structures rares d’interaction directe entre ARN et ADN et ces interactions pourraient expliquer certains changements d’expression génique potentiellement impliqués dans la formation des métastases du cancer du sein. C’est donc une avenue de recherche très prometteuse. Sous la supervision de la candidate au doctorat Sophie Ehresmann, j’ai pu approfondir ce sujet, et parallèlement, avoir un premier contact avec la recherche en laboratoire.

Ce stage d’été de 16 semaines à l’IRCM a été une réelle occasion d’apprentissage pour moi sur les triplex ARN:ADN, leur formation in vivo et leur interaction avec les gènes. L’essor que connait ce sujet depuis les dernières années rend le travail quotidien extrêmement intéressant et gratifiant, d’autant plus que de nombreux détails restent à découvrir. J’ai rencontré à l’IRCM des personnes passionnées, généreuses de leur temps et motivées ainsi que des étudiants et étudiantes impliquées, tant d'un point de vue scientifique que social. Tout ce monde m'a beaucoup inspiré.

Quelle est la prochaine étape pour toi?
Dans le cadre de mon baccalauréat, j’ai l’intention de faire un second stage à l’été 2023, puis je poserai ma candidature pour le cheminement Honor du programme de biochimie et médecine moléculaire de l’Université de Montréal. Cela me permettrait d’acquérir de l’expérience supplémentaire dans un laboratoire de recherche. Le domaine de la biochimie structurale m’intéresse particulièrement, notamment la nature du lien qui unit la forme des protéines avec leur rôle. Améliorer la connaissance à ce niveau est un premier pas vers la compréhension de l’effet de mutations ou de différentes conformations sur certaines maladies métaboliques.

Quel est ton objectif à long terme et qu’est-ce qui te motive à aller de l’avant?
Poursuivre un parcours académique coule de source pour moi. Pour la suite, je souhaiterais donc m’inscrire à la maitrise, puis au doctorat en biochimie pour faire carrière dans le milieu académique universitaire en tant que chercheuse en recherche biomédicale. Un avenir accompli pour moi prend la forme d’un parcours où je conserve ma curiosité et ma soif d’apprendre et où je les mets au service de la science, dans un laboratoire de recherche. J’aimerais également travailler avec des collaborateurs et collaboratrices pour apprendre des autres et partager mes résultats. 

Au-delà des activités académiques…
Je joue du violon depuis bientôt treize ans et je fais aujourd'hui partie d’un orchestre de jeunes amateurs à Montréal. Nous sommes des étudiantes et étudiants de plusieurs milieux qui nous réunissons hebdomadairement pour répéter et ensuite interpréter des œuvres de répertoires classiques variés. La musique est un moyen de me changer les idées et de prendre conscience de ma place au sein d’un groupe. Je trouve qu’il y a un lien évident entre la musique et la recherche scientifique. Dans les deux cas, des personnes doivent travailler ensemble, en synergie et en harmonie pour arriver à un résultat de haut calibre. 
 

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