Visage de la relève: rencontre avec la doctorante Fatima Kassem

Visage de la relève: rencontre avec la doctorante Fatima Kassem

Depuis plus d'un demi-siècle, l'IRCM contribue au développement et à la formation de générations de chercheurs et chercheuses du monde entier. Chaque année, de futurs scientifiques talentueux et dévoués font confiance à l'IRCM pour les aider à propulser leur carrière. 

Parmi eux et elles, rencontrez Fatima Kassem, candidate au doctorat à l'Université McGill, qui effectue ses travaux de recherche sous la supervision du Dr Michel Cayouette, directeur de l'Unité de recherche en neurobiologie cellulaire à l’IRCM.

Qu'est-ce qui t’a amenée à t’intéresser aux neurosciences, et plus particulièrement à la recherche en vision?  
J'ai toujours été intéressée par l'aspect spéculatif de la science. Ma volonté de comprendre le pourquoi et le comment des choses m'a amenée à suivre un double cursus en biochimie et en biologie humaine à l'Université de Toronto. J'ai ensuite obtenu une maitrise à l'Université du Michigan, où j'ai eu l'occasion d’être initiée à la recherche sur la vision. 

Mon intérêt pour l'étude de l'œil est né dès mon plus jeune âge. Je me souviens avoir été marquée par ma grand-mère qui souffrait de cécité, à la suite d'une mauvaise opération de la cataracte. Elle m'a donné envie, un jour, de prodiguer les meilleurs soins aux personnes souffrant de déficiences visuelles. C’est lors de ma première expérience en recherche sur la vision que j'ai pleinement réalisé que le moyen d’y parvenir serait par ma passion pour la découverte scientifique et la recherche sur l'œil.

Actuellement, mes travaux portent sur l’incroyable potentiel des facteurs de développement à reprogrammer les neurones qui détectent de la lumière dans l'œil, afin de prévenir les troubles de la vision.

Parle-nous de ton parcours à l'IRCM.
Après ma maitrise, j'ai cherché un laboratoire de recherche en vision innovateur où je pourrais développer mes compétences dans ce que je considère être un des plus beaux sujets de science. Mes recherches m'ont menée au laboratoire du Dr Michel Cayouette, par l'entremise du programme IPN de McGill. 

Après avoir rencontré Dr Cayouette, Christine Jolicoeur, et quelques membres du laboratoire via Zoom, j'ai senti que ce laboratoire valorisait la curiosité scientifique et le professionnalisme en recherche. De plus, j'étais heureuse de trouver des personnes qui partageaient ma passion pour les sciences visuelles. En plus d'améliorer mes compétences expérimentales, il était important pour moi de développer mon expérience en matière de rédaction scientifique. À cet égard, j'ai eu le plaisir de contribuer à deux articles dans le laboratoire, ce qui m'a beaucoup apporté au-delà de ce qui peut être enseigné en cours. 

Lorsque l’on fait quelque chose soi-même, on saisit l’ampleur du travail qu’implique le produit final, et cela ramène humblement au fait que tout bon travail nécessite l’apport et l’influence des autres.

Quelle est la prochaine étape pour toi?
L'année dernière, j'ai été reconnaissante d'avoir réussi mon examen de candidature, une étape importante de mon doctorat. Je suis heureuse de dire que les membres de mon comité sont encourageants et qu'ils tiennent à ce que je tire le meilleur parti de mon doctorat. Ce type de soutien me donne envie, plus tard, d'avoir autant d'impact qu'eux, lorsque j'aurai la chance de siéger dans le comité d'un étudiant ou d’une étudiante, à l'avenir. 

L'exploration de mon projet a impliqué la réalisation de thérapies géniques, de chirurgies sous-rétiniennes, de tests de dépistage de la maladie.

Comment envisages-tu l'avenir?
En tant que femme de science et musulmane pratiquante, il y a un dicton que j'essaie de respecter : "Une personne est soit ton frère dans la foi, soit ton égal en humanité". Indépendamment des nombreuses façons dont la société tente de faire ressortir nos différences, en fin de compte, nous partageons et méritons tous et toutes d'être traités en respect de nos droits humains innés. C'est à cela que ressemblerait le succès pour moi à l'avenir. 

C'est pourquoi j'essaie de contribuer aux communautés dont je fais partie, notamment l'IRCM, et d'améliorer le niveau de respect et de compréhension dans l’espace où nous nous engageons tous à poursuivre des études supérieures et à faire des découvertes scientifiques. Pour ce faire, j'ai rejoint l'ASSO, l'association des étudiants, étudiantes et stagiaires au postdoctorat de l'IRCM. J'ai été élue représentante étudiante pour la vie scientifique et je m'efforce de faire entendre la voix des étudiants et étudiantes lors des évènements scientifiques de l'Institut. 

Je crois que pour que leurs esprits s'épanouissent, il est important que tous nos scientifiques se sentent les bienvenus et que leurs idées soient encouragées. 
C'est pourquoi je suis heureuse de dire qu’avec des efforts soutenus nous évoluons vers un IRCM plus inclusif. Afin de promouvoir davantage l'équité, la diversité et l'inclusion (EDI), j'ai été choisie par mes pairs pour contribuer aux initiatives EDI à venir, dans l’optique de mieux prendre en compte et défendre les valeurs humaines au sein de la communauté étudiante, du personnel et des mentors de l'IRCM. J'espère que les futures initiatives EDI orienteront l'IRCM vers une plus grande réussite innovante pour la communauté de l'IRCM. La devise de notre Institut étant "Inspiré par la vie", en embrassant les vies humaines qui le composent, nous incarnons encore davantage notre devise.

En dehors de la science, parle-nous un peu de toi.
Dans mes temps libres, je m'adonne à plusieurs passetemps comme la natation, le volleyball, l'art et la résolution de casse-têtes. Je pense qu'il y a beaucoup à gagner à démonter et à remonter des objets; c'est une obsession qui est également liée à mon amour pour la science. 

Cependant, ce qui est encore plus important et gratifiant pour moi, c'est de partager mes passions avec ceux et celles qui m'entourent. Je crois que la connaissance ne sert à rien si elle n’est pas utilisée à bon escient. C'est pourquoi je saisis chaque occasion de participer à des projets de vulgarisation scientifique - comme Science POP - car j'y vois une opportunité de conscientiser le public sur ce que nous faisons. Pour moi, l'enseignement est une noble utilisation des connaissances, à laquelle j’espère m’adonner un jour.
 

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