Diabète de type 2 : un nouveau mécanisme de la maladie mis au jour

Diabète de type 2 : un nouveau mécanisme de la maladie mis au jour

De gauche à droite : Benjamin Ouimet, Simon Bissonnette, May Faraj et Valérie Lamantia.

Publiés juste avant la Journée mondiale du diabète, de nouveaux travaux de la Dre May Faraj, directrice de l'Unité de recherche sur la nutrition, les lipoprotéines et les maladies cardiométaboliques de l'Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM) et professeure titulaire au Département de nutrition de l'Université de Montréal, établissent pour la première fois un nouveau mécanisme et un nouveau rôle pour les LDL dans le développement du diabète de type 2 (DT2), en plus de leur rôle traditionnel dans le développement des maladies cardiovasculaires chez l'humain. 

De nouvelles constatations issues de ce travail suggèrent que le fait de cibler les sujets ayant un taux élevé de LDL en utilisant des interventions qui réduisent l'inflammation peut réduire l'incidence du diabète de type 2 ainsi que celle des maladies cardiovasculaires, ce qui atteint deux objectifs importants en une seule approche.

Toutes les 3 minutes, un nouveau cas de diabète est diagnostiqué au Canada, principalement de type 2, une condition qui multiplie par 2 à 4 le risque de maladie cardiovasculaire.

On sait qu'un nombre élevé de particules transportant le «mauvais cholestérol» dans le sang, appelées LDL, favorise le développement des maladies cardiovasculaires. Des données cliniques provenant du laboratoire de la Dre May Faraj il y a 15 ans, et confirmées par de grandes études épidémiologiques, indiquent qu'un taux élevé de LDL favorise également le développement du diabète de type 2 (T2D) chez l'homme. Cependant, jusqu'à ce jour, les mécanismes liant les LDL au risque de diabète de type 2 étaient encore mal compris. 

L'étude
Pour explorer ces mécanismes, l'équipe de May Faraj a recruté 40 volontaires sains entre 2013 et 2019 pour participer à une étude à l'IRCM, combinant recherche clinique et fondamentale. L'équipe a séparé les 40 sujets en deux groupes, l'un avec un taux faible et l'autre avec un taux élevé de LDL. Les scientifiques ont caractérisé et comparé les réponses inflammatoires, le métabolisme des glucides et le métabolisme des graisses, dans le tissu adipeux et dans le corps entier des deux groupes. Ils ont également isolé les LDL, le tissu adipeux et les cellules immunitaires des sujets et ont examiné les effets directs des LDL sur les réponses inflammatoires en culture.

Les résultats
L'équipe de recherche a constaté que les sujets présentant un taux élevé de LDL ont des réponses inflammatoires plus importantes dans leur tissu adipeux que les sujets présentant un faible taux de LDL. Les réponses inflammatoires régulées dans le tissu adipeux des sujets ayant un taux élevé de LDL seulement étaient associées à des anomalies du métabolisme des glucides et des lipides dans leur tissu adipeux et dans leur corps. Au fil du temps, ces anomalies métaboliques sont connues pour favoriser le développement du DT2 si elles ne sont pas traitées. Enfin, en culture, les LDL ont pu reproduire l'activation des réponses inflammatoires dans le tissu adipeux et les cellules immunitaires des sujets, en particulier lorsque les LDL ont été isolées chez des sujets présentant un nombre élevé de LDL.  

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Remerciements
La Dre Faraj tient à remercier les volontaires de cette recherche qui ont donné de leur temps au profit des découvertes scientifiques, et souligne le travail acharné et le dévouement de son équipe depuis tant d'années, ainsi que le soutien précieux et la collaboration des médecins et infirmières de la clinique de l'IRCM, des plateaux techniques de l'IRCM et de la Fondation de l'IRCM. Ce travail n'aurait pas été possible sans les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et la Fondation canadienne pour l'innovation (FCI).

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